De nationalité franco-suisse, Vinciane Moeschler est née à Genève.
Journaliste free-lance, elle a été correspondante à Paris et a collaboré à différents journaux : La Tribune de Genève, Le Soir, Biba, Paris Match, ELLE Belgique, etc… Elle a publié quatre romans et deux de ses pièces ont été jouées à Bruxelles. Après une formation de scénariste (Sorbonne nouvelle), elle réalise un premier court métrage. Depuis six ans, elle donne des ateliers d’écriture à la Clinique psychiatrique de la Ramée et au Centre Antonin Artaud. En 2012, elle crée le Coin bleu, première école d’écriture en Belgique. A part ça, elle aime les chansons de Benjamin Biolay et la langueur toute paresseuse des chats tigrés qui viennent s’étaler sur sa page blanche.
BIBLIOGRAPHIE
Littérature
Schéhérazade ma folie, roman, Wilquin, 1990
La Leçon de Pose, roman, L’Age d’Homme, 1994
Vivants à n’en plus finir , roman, L’Age d’Homme, 1995
Annemarie S. ou les fuites éperdues, biographie, L’Age d’Homme, 2000 (traduction espagnole, 2002/ édition Poche en 200)
Cinéma
Hannah, court métrage de fiction, avril 2007 (PBC productions)
Théâtre
Garbo n’a plus le sourire (ed. Lansman)
Création au Théâtre Royale du Parc, Bruxelles, 22 avril-22 mai 2010
Brooklyn Paradise
Lecture au Théâtre de la Balsamine , Bruxelles, mai 2009
Mal de mère
Création au théâtre Marni, Bruxelles, mai 2009. Reprise en 2012.
Bourse de parrainage du Centre des écritures dramatiques Wallonie-Bruxelles
Bourse SACD Belgique
Tropique du cancer
Prix de la Société genevoise des écrivains ; 2010
Ecriture en résidence du Pont d’Oye
Nineras
Bourse d’aide à l’écriture, Promotion des Lettres, Communauté Française de Belgique
Bourse de parrainnage du CED
Radio
Ces mères qui donnent naissance à des mots.
Avec le soutien du fond d’aide à la création radiophonique (FWB) 2010
RTBF « Par ouïe dire » de Pascale Tison.
Femmes dans la guerre.
Avec le soutien du fond d’aide à la création ((FWB) ) 2012
RTBF « Par ouïe dire » de Pascale Tison.
_______________________________________________
La leçon de Pose
(éditions de l’Age d’Homme)
extrait
« Moi, j’aurais aimé enfoncer un couteau dans sa glaise. Détruire tous ces corps qui ne me ressemblent pas. Ou qui me ressemblent trop. Gratter ces visages de terre, avec mes ongles jusqu’à en saigner. Pour qu’inlassablement, il les recommence. Stopper son œuvre, gober ses inspirations afin que s’éternisent ces séances de pose. Là, où je suis près de lui, là où je sens son souffle et l’impatience de ses doigts, là où je suis vivante parmi ses statues naissantes, là encore où l’atelier se met à vibrer à chacune de ses colères, à chacun de ses renoncements. Je me moque de l’immortalité. J’ai envie d’un corps à corps, qu’il me prenne au milieu de ces blocs de terre et qu’il entre enfin à l’intérieur de ma chair, comme dans de la matière brute. »
Contact :